Saviez-vous que la pieuvre avait trois coeurs?
Qu’on l’appelle la pieuvre, la seiche, le calmar ou le poulpe, ces céphalopodes ont invariablement trois cœurs essentiels à leur survie dont deux «branchiaux» qui propulsant leur sang vers leurs branchies et un «systémique» qui distribue son sang oxygéné au reste de son corps.
Or bien qu’elle en ait mathématiquement deux de plus que les humains, les trois coeurs de la pieuvre ne font pas d’elle un être de «triple amour inconditionnel» loin de là. Oubliez tout de suite le mignon, chic et célèbre Squiddly Diddly et considérez plutot l’idée de la rebaptiser «Deadly Squiddly» parce que les calmars, bien que très curieux et très intelligents, sont aussi des prédateurs sournois, abusifs et agressifs, pratiquant le cannibalisme sans trop de malaise et attaquant impétueusement les plongeurs qui se risqueraient à un peu trop l’asticoter par temps maussade. La pieuvre à anneaux bleus, par exemple, des océans Indien et Pacifique, ne mesure qu’une dizaine de centimètres mais la neurotoxine qu’elle injecte lors de ses attaques peut provoquer la mort en quelques minutes seulement.
La bête est, somme toute, fort bien armée pour décourager ses belligérants : une acuité visuelle exceptionnelle, une bouche équipée d’un bec acéré aussi puissant que celui d’un perroquet, elle possède huit bras et deux tentacules rétractables de 1200 ventouses munies d’anneaux dentés pointus qu’elles utilisent pour déchirer la chair de leurs proies. Elles ont la possibilité de changer la couleur de leur peau pour mieux se fondre dans leur environnement et peuvent libérer une encre noire et opaque au visage de ses victimes ou de ses prédateurs pour mieux les aveugler en cas de besoin.
Heureusement pour nous, le calmar est davantage consommée par l’homme que le cas contraire, occupant une importance commerciale considérable à travers le monde.
Calmars frits quelqu’un?