Saviez-vous que des sorcières vivaient chaque jour parmi nous?
Certains historiens évaluent à près de 100 000 le nombre d’hommes et de femmes accusés de sorcellerie et exécutés publiquement, souvent sans preuve et sans jugement. La plupart de ces massacres eurent lieu pendant les diverses périodes chasses aux sorcières que connurent l’Europe et l’Amérique du Nord jusqu’à la fin du 18e siècle alors que, durant de sanglantes et frénétiques périodes de «pistage», les accusations d’hérésie ne reposaient que sur bien peu de choses… À une certaine époque, en effet, il suffisait qu’une vache tombe malade ou qu’une grange passe au feu pour qu’on se mette à chercher dans tout le village la cause obscure de l’événement. À une autre époque, c’était un simple grain de beauté mal placé, une tache de naissance ou un oeil qui louche qui éveillait les pires doutes quant à l’éventualité de possibles conspirations avec le Diable…
Afin de les débusquer, l’un des examens les plus répandus consistait à ligoter et jeter la présumée coupable à l’eau afin de voir si celle-ci flotterait ou coulerait à pic. Si la diablesse flottait, il fallait aussitôt l’exécuter: assurément, elle en était. Par contre, si la malheureuse se noyait avant qu’on ait pu la sortir de l’eau, elle avait l’avantage d’obtenir automatiquement droit à un enterrement chrétien, preuve hors de tout doute de son innocence.
Encore aujourd’hui, certaines religions du monde associent volontiers les pratiques occultes, la divination, le polythéisme et l’ensemble des croyances païennes comme autant de tentations maléfiques et dangereuses.
Il n’est donc pas étonnant que les sorciers et sorcières d’aujourd’hui se tiennent quelque peu peinards et que, bien qu’ils et elles soient des millions à pratiquer leur religion, on ne rencontre que très rarement les «signes ostentatoires»… qui pourraient les démasquer!