Saviez-vous que le désormais très célèbre symbole «@», est en fait né… d’un excès de zéle?
La première utilisation de ce symbole, dont la touche nébuleuse fut presque totalement occultée sur la machine à écrire traditionnelle, nous ramènerait jusqu’au Moyen-Âge, alors que les moines copistes l’utilisaient pour désigner «ad», qui signifiait «à» ou «vers». Son usage fut ensuite longtemps réservé dans le but fort simpliste de désigner le prix unitaire d’un article en vente (par exemple, 3 pommes @ 50¢).
À l’automne 1971, l’informaticien Ray Tomlinson envoyait le tout premier courrier électronique, acte historique majeur s’il en est un. Ainsi, c’est parce qu’il n’appartenait à aucun alphabet que le choix de l’arrobase ( l’a commercial, l’at ou arrobase, arrobe, arobas, arrobas, ou parfois même, arobasque ) s’imposa à lui afin de jouer le rôle de séparateur entre le nom d’un destinataire et sa boîte de réception.
Or comme monsieur Tomlinson n’était pas «sensé» travailler sur ce projet au moment où il le faisait, son collègue lui aurait aimablement suggéré de ne parler à personne de cette «drôle d’idée» d’utiliser l’@ pour l’envoi d’emails.
En 2009, l’auteur de cette «drôle d’idée» recevait le Prix Prince des Asturies en sciences et technologies et l’@ était intronisé dans la très chic collection permanente du Musée d’Art Moderne de New-York, lequel a qualifié son utilisation actuelle comme «un exemple d’élégance, de transparence intellectuelle et de bon sens pour les orientations futures des communications humaines».