Saviez-vous que les hommes préhistoriques avaient des pratiques sexuelles tout aussi colorées que celles d’aujourd’hui?
La vie érotique de l’Homo sapiens, à l’époque paléolithique (entre -35 000 et -10 000 ans), ne serait en effet pas si brutale et sauvage qu’on a bien voulu nous le faire croire. Exit le fameux coup de massue sur la tronche, offerte aux femmes en guise de «pick-up line» faute de mieux, l’homme de Cro-Magnon ne serait, semble-t-il, pas si loin de l’homme moderne, le même avec qui on partage aujourd’hui volontiers la couche. Mieux encore, du fond de sa caverne, même Néanderthal aurait présenté certaines habiletés marquées pour les fines choses de l’amour…
C’est la révélation d’une quinzaine de gravures et de sculptures représentant des humains dans des positions explicites les plus variées, à Atapuerca au nord de l’Espagne, qui a mené le préhistorien Marcos García Díez à réaliser l’exposition «Sexe en pierre» (« Sexo en piedra »), un événement qui eut lieu en 2010 et qui dévoilait, pour la première fois, l’existence de ces pièces d’art érotique préhistorique.
À cause des nombreux tabous véhiculés parmi la communauté scientifique et académique autour de l’homosexualité, la masturbation, le voyeurisme et la zoophilie, ces oeuvres n’avaient jamais pu, jusque là, être rendues publiques.
Parmi ces précieux vestiges, on retrouve notamment une gravure montrant une femme à quatre pattes devant une personne pendant qu’une autre personne semble les observer et des sculptures de formes phalliques, en os ou en pierre, qui pourraient avoir été utilisées comme godemichés.
En France, une gravure trouvée dans la grotte de La Marche offrirait d’ailleurs un autre indice comme quoi le sexe oral et la masturbation existaient bel et bien à cette époque et en Allemagne, une gravure de deux femmes enlacées viendrait aussi appuyer l’idée que l’homosexualité existait déjà dans les chaumières de nos ancêtres lointains.