Saviez-vous qu’en Europe, on recherche activement le dernier descendant du Roi Tutankhamon?
Certains croient dur comme fer qu’il était un noir d’Afrique, les frères musulmans l’imaginent plutôt arabe alors que d’autres le souhaiteraient davantage caucasien…
Décidément, ce pauvre « King Tut» aura été, depuis la découverte de sa momie, tour à tour pillé, dépouillé, photographié, démembré, scruté, filmé, découpé, échantillonné, numérisé et voilà qu’aujourd’hui, on s’arrache ses petits bouts de peau pour le tester à l’ADN.
Si Tutankhamon était à la recherche d’un peu de tranquillité dans l’au-delà, eh, bien une chose est sûre : c’est qu’il doit être bien déçu .
Cette course à l’ADN du Roi a commencé dans les années 1990, alors que deux chercheurs mormons, Scott Woodward et Wilfred Griggs de la Brigham Young University dans l’Utah, visaient à reconstruire les relations familiales du célèbre Pharaon. Pour ce faire, ils ont demandé un échantillon de sa momie, mais à la dernière minute, des autorités auraient inexplicablement annulé le projet.
Certains affirment que ce volte face témoigne des craintes qu’on aurait éprouvé à l’idée que les mormons puissent alléguer que les pharaons étaient juifs. «Les mormons se considèrent comme des israélites modernes et comme les héritiers des promesses faites à Abraham, c’est pourquoi ils ont des affinités naturelles avec les juifs», a déjà déclaré Mark Paredes, un mormon du Michigan qui tient le blog «Jews and Mormons» pour la revue Jewish Journal of Greater Los Angeles.
En 2000, une équipe japonaise obtient finalement l’autorisation de tester l’ADN de Toutankhamon, mais le projet fut de nouveau annulé pour des raisons de « sécurité nationale».
L’étude sur la famille de Toutankhamon a finalement été menée en 2009 à travers le Egyptian Mummy Project (EMP), dirigée par le Dr Zahi Hawass, son équipe de scientifiques égyptiens du Centre national de la recherche, les membres de la Faculté de médecine de l’Université du Caire et deux allemands, spécialistes de l’ADN.
Le Dr Hawass avait alors déclaré que les résultats de l’étude ne seraient jamais révélés parce que la composition raciale de l’ADN du Roi Tutankhamon était une source de conflit trop importante parmi les nations.
La suisse iGENEA, qui vend des tests d’ADN à travers le monde, aurait cependant pu reconstituer le précieux profil de Toutankhamon en 2010, et les résultats de ces tests ont récemment été divulgués. Selon ces chercheurs, l’ancien pharaon serait finalement originaire d’Europe de l’Ouest.
Ce qui ne fait pas l’affaire de tous et qui, évidemment, fait place à une vaste controverse.
Néanmoins, iGENEA est actuellement à la recherche du plus proche parent vivant de la lignée masculine de Tutankhamon. Alors si vous croyez être un descendant direct du célèbre Roi d’Égypte, le laboratoire vous offre de rembourser votre test… si votre profil correspond au descendant recherché.
Un vaste bassin de clients s’il en est un, puisque si les allégations d’iGENEA sont vraies, jusqu’à 70% des occidentaux pourraient très bien être parents – de proche ou de loin- avec le King Tut.